Mémoires de la Société d'archéologie, littérature, sciences & arts des arrondissements d'Avranches et de Mortain, Volume 8

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Page 282 - ... bonne fin, et je vous donnerais carte blanche. » Si la politique se mêla aux sentiments de M. du Méril, nous ne l'en approuverions pas; la littérature est un camp neutre et le patriotisme en ce cas eût été une absolution. Toujours est-il qu'il refusa, et de l'idée de M. Fortoul il n'est resté qu'une réalisation bâtarde, avortée et indigne d'une grande nation. M. du Méril fut un homme complet : il eut dès lors les avantages et les inconvénients de ces natures exceptionnelles. Sur...
Page 116 - ... de conoissance. La quinte est que il soit fors et estables et de bon corage, non pas de moe ne de vaine gloire, et que il ne croie pas legierement as paroles. Il fu jadis une cité dont nul ne pooit estre sires, se li mieudres non, et tant comme...
Page viii - Ensuite, ce n'est qu'à une époque relativement récente qu'on a exhumé notre vieille langue écrite, et c'est plus récemment encore que l'on a publié les patois français. Ce qui reste d'inconnu dans ces deux sources ajoutera encore aux origines françaises de l'anglais, surtout si l'on trouve des textes voisins de la Conquête, du xie et du xne siècles. Ce qu'il ya de plus voisin est le psautier de Montebourg, qui est du onzième, et à propos duquel celui qui en a publié un fragment, après...
Page 283 - Son intelligence des œuvres de cette littérature, son admiration pour las belles œuvres de la fantaisie et de l'observation dramatisée de l'homme et de la société le faisaient pressentir. Il avait même débuté par la poésie, par un de ces juvenilia qu'il n'avouait plus guère, un Art poétique du dixneuvième siècle.
Page 285 - ... Je l'ai pourtant écrit jusqu'à trois fois ». Une des grandes douleurs de l'homme mourant, c'est de dire : non exegi monumentum. Dans ce pays de France, où l'admiration se dépense surtout sur les soldats et la politique, il est tombé presque en travaillant sur le champ de bataille de l'étude, sans avoir, comme nous l'apprend son ami, M. Egger, dans sa notice au Journal des Débats, d'autre compagne qu'une filleule qui s'était glissée à Passy dans un interstice du blocus fait par les...
Page 284 - Yalogne, et dans cette partie de la Basse-Normandie où s'est conservé peut-être plus qu'ailleurs, en France, le vieux français, M. du Méril, recueillant ses souvenirs d'enfance et les rares glossaires dressés par des instituteurs, composa avec son frère un dictionnaire de patois normand, qui, pour la recherche des origines, est un modèle du genre. Il voulut aussi donner à sa province, dont Caen est la capitale intellectuelle, une vigoureuse impulsion. Comme il avait, en 1833, fondé à Paris...
Page 222 - ... Anglo-normand, l'auteur n'a pas entendu donner les formes dialectales qu'on entend sous ce nom. En établissant les similitudes entre les mots anglais et les mots français, il n'a pas prétendu que les premiers sortaient tous des autres par un rapport de génération. Ainsi, il ne dira pas que le ram angl. (bélier), est venu du ran norm. (bélier), car tous deux sont partis d'un radical commun, le ramm germanique. Il n'appelle pas anglo-français des mots français introduits en anglais comme...
Page 246 - Français ; 2° d'être majeur de vingt-cinq ans accomplis; 3° d'être domicilié de fait dans le canton, au moins depuis un an ; 4° de payer une contribution directe de la valeur locale de trois journées de travail ; 5° de n'être point dans l'état de domesticité, c'est-à-dire, de serviteur à gages.
Page 282 - Il fut un savant dans la plus haute, la plus noble, la plus indépendante région intellectuelle. Cette occasion d'acquérir la renommée, M. du Méril la dédaigna le jour où un ministre de l'instruction publique, M. Fortoul, l'appelant dans son cabinet, lui dit : « Monsieur, je voudrais signaler mon passage au ministère par une trace profonde, en élevant un grand monument littéraire à la France : je voudrais publier le recueil de tous les poètes nationaux ; je ne connais personne plus capable...
Page 21 - BRAWN, chair de porc, le v. fr. braon, morceau de chair, en v. al1. brato : « Un braon tranca de sa quisse, Larder le fist et bien rostir.» (R. de Brut, v. 14.658). BRAY, une fausse braie, or, le fr. braie est le bas-1. braca, et le v. fr. bracon, poutre. BREAK, briser, onomat. analog. au norm.

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