mité avec les genres Coryneum et Puccinia, me la font placer parmi les urėdinées. Je dédie ce genre à M. Robillard de Genève, mon ami, et autrefois le compagnon de mes herborisations dans le territoire de Marseille; il est peu de sites mentionnés dans ce Catalogue que nous n'ayons visités ensemble; c'était à l'époque où M. de Candolle faisait paraître ses travaux sur la Flore de la France. M. Robillard et moi nous fùmes assez heureux pour faire connaître un genre et quelques espèces de phanérogames encore non décrits et que cet illustre savant publia dans ses ouvrages. Melampsora (Cast.) (Pl. V.) Stroma nigra tenuissima, sporidia subcylindrica elon gata truncata. M. Euphorbia. (Cast. Obs. 2. p. 18.) M. sporidiis gregariis arcuatis parallelogramicis flavis maculis amorphis notatis. C'est sur les tiges et les feuilles de l'Euphorbia peplus que l'on trouve cette plante, au commencement du printemps; elle offre à l'œil nu une tache noire, allongée, un peu rugueuse, brillante; elle est formée de l'épiderme même de l'cuphorbe, que l'on dirait charbonné; cet épiderme est devenu très-mince, transparent; au-dessous sont placées les sporides, ces sporides sont de petits parallelogrammes un peu arqués, réunis plusieurs ensemble par leur grand côté; longs de 3/50. de millimètre environ et larges de 1/60. à 1/70; leur intérieur est plein d'une substance jaunâtre avec quelques taches amorphes, d'un jaune clair et les bords d'une nuance un peu plus intense, leur aggrégation se confond par la couleur avec la couleur noire qui colore la tache. En été, lorsque l'euphorbe commence à sécher et qu'elle a parcouru toutes les phases de son développement; elle offre les mêmes caractères, sauf toutefois, que l'extrémité inférieure de sa sporide semble munie d'un appendice ou d'un prolongement cloisonné, que j'attribue à une portion du placenta qui se détache avec la sporide; plusieurs de celles-ci sont alors munies d'un globule hyalin au centre. Cette plante est quelquefois entourée de l'Uredo euphorbiæ, qui semble s'être développé auparavant; elle a le port d'une Diatomée ou d'une Bacillariée, et l'on croirait voir un Frustulia; malgré cette ressemblance, sa présence sur une plante vivante, son développement sous l'épiderme, la régularité de son insertion sur un placenta commun, la placent parmi les urédinées. * Uredo (Pers.) * Sporides blanches. U. Candida. (Pers. syn. 223. ) Sur diverses crucifères, sur le Centaurea solstitialis et sur l'Amaranthus sylvestris. U. Portulaca. (DC. fl. fr. 5. p. 86.) Sur le pourpier. Un autre Melampsora, que je nomme Melampsora Petrucciana, se rencontre en Italie sur les feuilles du Glecoma hederacea ; j'en possède un échantillon recueilli à Pesaro, par M. le marquis Petrucci, auteur d'un Mémoire sur l'Enchelis sanguinea, infusoire trouvé dans les eaux du Carenage à Marseille (Pesaro 1840). Ce Melampsora forme de petites taches, arrondies, distinctes, brunes ; les sporides sont plus graciles; je n'ai pu le décrire, n'en ayant vu qu'un très-petit nombre d'échantillons. ** Sporides jaunes, toutes semblables, U. Prostii. (Duby Bot. gall. 892.) Sur l'Asphodelus race mosus. U. Linearis. (Pers. syn. 216. v. a.) Sur les céréales. U. maculis flaxis bifrontibus; acervulis rotundatis vel elongatis luteis; sporidiis sphæricis subsessilibus. Sur l'Avena elatior et sur plusieurs gramens. La tache de cet uredo décolore un peu la feuille, elle est arrondie ou allongée et se montre des deux côtés de la feuille; l'acervulus est jaune, de même forme, un peu bordé par les débris de l'épiderme, souvent il est disposé comme dans l'Uredo linearis, en suivant les nervures des feuilles ; les sporides sont nombreuses, sphériques, sessiles pour le plus grand nombre; quelques-unes faiblement pédicellées, ou plus exactement, toutes les sporides, quand elles ne sont pas encore mûres, sont pédicellées et leur pedicelle s'oblitère ou devient caduc à leur maturité; peut-être cette disposition estelle générale à tous les Uredo, et l'absence ou la présence du pédicelle peut être énoncé plus exactement en pédicelle caduc et pédicelle persistant. Cette plante ne paraît que sur la fin de l'automne, tandis que l'Uredo linearis se développe au mois de mai; mais ce qui distingue essentiellement l'Uredo linearis, c'est la forme de l'acervulus qui n'est pas toujours linéaire et surtout la sporide tout à fait sphérique, pendant que celle de l'Uredo linearis est est oblongue. Dans des végétaux d'une petitesse telle, que peu de leurs organes se manifestent à nos facultés, il est naturel que nous mettions, pour les distinguer, les uns des autres, de l'importance à quelques-uns de leurs caractères, et ici il nous semble que cette importance augmente lorsque les différences existent dans les organes les plus voisins de la reproduction ; aussi cette diversité de forme dans la sporide en amène de suite une autre qui, isolée, serait moins remarquable, mais qui le devient alors: c'est celle de l'époque où cet Uredo se montre. Un Uredo que nous voyons en tout semblable à celui-ci, sauf une couleur orangée très-intense, croît en hiver, sur l'Avena lanata et sur le Festuca arundinacea; nous pensons que c'est la même espèce. U. Ilicis. U. hypophylla; maculis nullis; acervulis minutisimis irregularibus luteis; sporidiis globosis magnis. Sous les feuilles du Quercus ilex. M. Duby mentionne dans son Botanicon gallicum, un Uredo quercus rencontré près d'Agen par M. Brondeau ; d'après les caractères qu'il lui assigne, il diffère du nôtre; 1o parce que la sporide n'est pas exactement globuleuse, 20 parce que l'acervulus est entouré par l'épiderme déchiré; 3o parce qu'après la chute des sporides, il reste une tache concave. U. Senecionis. (DC. fl. fr. 2. p. 231.) Sur le Senecio vulgaris. U. Sonchi. (Pers. syn. 217.) Sur le Sonchus fallax et sur le S. ciliatus. U. Erigeronis. Requien in Duby Bot. gall. 893.) Sur l'Inula viscosa. U. Rosa. (Pers. syn. 215.) Sur les rosiers. U. Pinguis. (DC. fl. fr. 3. p. 255. ) Sur les rosiers. U. Ruborum. ( DC. fl. fr. 2. p. 234 et 596. ) Sur le Rubus fruticosus et sur le R. cæsius. U. Potentillarum (DC. fl. fr. 5. p. 81. ) Sur l'Agrimonia eupatorium. U. Galii-veri. ( Cast. Obs. 1. p. 28.) Caoma gali. (Link vol. 6. p. 2. p. 21?) U. hypophylla; acervulis luteis minutissimis rotundis; sporidiis sessilibus subrotundis concoloribus. Cette plante croit sur diverses sortes de galiets, elle décolore un peu la feuille sur laquelle elle se manifeste, et du côté opposé l'on retrouve cette même altération; elle vit sous la feuille et n'attaque ni les nervures ni les bords; l'acervulus est très-petit, jaune, nombreux, rarement confluent; les sporides sont sessiles, obscurément arrondies et de même couleur. J'ai trouvé cet Uredo snr le Galium verum, sur le G. divaricatum, sur le G. tenuifolium; il ne m'est jamais apparu sur les espèces à feuilles larges, il se développe en automne; sa différence avec l'U. galii que M. Chaillet a découvert surle G. mollugo, est 1° sa couleur : l'U. galii a ses sporides brunes, et le nôtre a les siennes jaunes; 2° la sporide du premier est pédicellée, et celle du second est sessile. U. Phyllariæ. (Cast. Obs. 2. p. 20.) U. hypophylla; maculis flavo-fuscis late emarginatis; acervulis minimis sparsis flavo-aurantiacis; sporidiis globosis sessilibus. Sous les feuilles du Phyllaria angustifolia se forme une large tache colorée de brun jaunâtre, qui est occasionnée d'abord par une portion de l'épiderme et après par la feuille même, qui se dessèche; cette tache se manifeste du côté opposé par une couleur beaucoup plus intense; sur cette tache se forment de petits acervulus jaunes, distincts, subpunctiformes; ces acervulus sont composés de sporides jaune-clair, grandes, orbiculaires généralement, quelques-unes semblent ovales; toutes sont privées de pédicelles. |