E. Guttata. (Link. sp. 6, p. 116). var. mespili. Sur les feuilles du Néflier. L'hyphasma occupe la plus grande partie du dessous de la feuille ; le capillitium est inégal, un peu bulbeux; le péridium est tomenteux; la sporange est ovale, un peu pédicellée, formée d'un tégument extrêmement mince, de façon que souvent il s'évanouit; elle renferme deux sporules ovales, obtuses; quelquefois on en trouve trois; mais c'est fort rare. Cet Erysiphe se montre en octobre. Darluca. PL. VIII. Peridium globosum, vesiculatum tenuissime membranaceum poro unico apertum, externum, prominens ab initio ; sporulæ navicularia septatæ, sæpe cirriformes ex poro profluentes. D. Vagans. (Cast. herb.) Sphæria filum. (Biv. Bernh, man. p. 13, t. 3). Peridiis pluribus conglomeratis liberis. Cette plante a d'abord été décrite par Bivona sous le nom de Sphæria filum, M. Friès dans son Systema mycologicum, t. 2, p. 547, en fit son Phoma filum, puis dans l'Elenchus fungorum, t. 2, p. 119, il l'a rangée dans le genre Septoria; elle devint le Septoria filum. M. le docteur Montagne est de la même opinion et la place dans la tribu des Ascospora; c'est pour lui le Septoria (Ascospora) filum. M. le docteur Léveillé pense que c'est un Diplodia qu'on pourrait désigner sous le nom de Diplodia punctata; M. Desmazières en fait un Hendersonia et il le décrit sous le nom d'Hendersonia uredinœcola (Ann. des sc. nat. 3° série, t. 11, p. 345), et un Diplodia dans les Plantes crypt. de France, 1486, sous le nom de Diplodia uredinacola; enfin, M. Berkeley, que j'ai consulté sur cette controverse, pense qu'on doit en faire un Sphæronema. La variété d'opinion des premiers cryptogamistes d'Europe, à ce sujet, m'engage à proposer la création d'un genre nouveau pour cette plante; déjà elle a été produite par moi à beaucoup de botanistes sous le nom de Darluca vagans. Le nom de Darluca est un hommage rendu à la mémoire de Michel Darluc, docteur en médecine, mort en 1783, auteur d'une histoire naturelle de Provence. L'absence de sporange écarte le Darluca du genre Sphæria, avec lequel il n'a aucune analogie. Le Phoma possède un nucleus, son réceptacle est un périthèce, que je distingue du péridium, qui est membraneux; les spores du Phoma sont d'une autre forme ; tous ces caractères ne peuvent être accordés au Darluca. M. Desmazières reconnaît à son Hendersonia uredinæcola deux sporules globuleuses dans sa sporidie (spore). Le Septoria est un Coniomycète dans le Systema mycologi~ cum de Fries; cette classe n'a ni périthèce, ni péridium; les sporides sont réunies seulement en un nucleus placé sous l'épiderme; dans la Summa vegetabilium Scandinavia, il en fait un Pyrenomycète de l'ordre des Phyllostictei (Cryptostomi), qui a pour caractère l'absence du périthèce. Le Darluca est pourvu d'un péridium et a une ostiole. La forme de la sporide, toujours unicloisonnée, et l'absence constante de cirrhes, écarte tout à fait notre plante du genre Diplodia; les cirrhes, qui sont la dernière évolution de la maturation des fruits, indiquent une organisation d'une autre nature. Dans l'Hendersonia, l'appareil fructifère d'un périthèce charbonneux, se déchirant irrégulièrement, et l'absence de cirrhes, comme au genre Diplodia, éloignent de lui le Darluca. Enfin, les Sphæronema, comme leur nom l'indique, n'émettent pas leur nucleus mucilagineux sous forme de cirrhes, mais sous celle d'une petite boule, tandis que dans le Darluca, c'est un sac, une poche, renfermant de petits corps (spores), remplis à leur tour (ces spores) d'un mucilage, mais jamais plongés dans un milieu mucilagineux. J'ai trouvé cette plante sur le Pileolaria terebinthi, sur l' Uredo holoschani (Cast., inéd.), dans les marais de St-Chamas, sur le Puccinia apii-graveolentis, sur le Diplodia perpusilla du fenouil, sur l'Uredo eryngii, et j'ai eu le plaisir de la communiquer à mes amis, MM. les docteurs Montagne et Léveillé, à MM. Desmazières, Denotaris, Lenormand, Duby, Guepin, etc., etc. M. Desmazières l'a retrouvée sur le Puccinia cerasi, que je lui avais fait passer. Le Darluca est formé d'un péridium sessile, subaréolé, dont le tégument est extrêmement mince; il est toujours plus grand que les spores sur lesquelles il se développe, ce péridium a1/9° de mil. de diamètre environ; il est pourvu d'une ostiole. Souvent plusieurs de ces péridium sont rapprochés. Intérieurement sont des sporidies naviculaires, longues de 1/60° de millimètre et larges à leur centre de 1/130, hyalines, ayant trois cloisons transversales; la cloison du centre est souvent bien accusée et les deux autres très-faiblement. Quelquefois même les cloisons ne sont pas apparentes. Le péridium, à sa maturité, se dilate quelquefois extrêmement, il semble alors disparaitre ; il n'est plus sensible à l'instrument et l'on ne voit plus qu'un glomérulum de sporidies qui se répandent de plusieurs côtés, librement et sans liaisons entre elles, ce qui marque une absence de mucilage; d'autres fois le péridium est plus persistant; les sporidies qui se pressent pour sortir vers l'ostiole étant plus denses vers cette partie, colorent le voisinage de cette ostiole d'une couleur sombre; souvent alors de longs cirrhes sortent de l'ostiole et portent les sporidies comme attachées à une grappe ; peut-être que dans cet état les sporidies sécrétent le mucilage qui les réunit ; l'apparition des cirrhes est rare; le plus souvent le péridium se dilate jusqu'à s'évanouir. J'ai vu l'émission des cirrhes se produire sur des péridium nés sur l' Uredo eryngii et sur l' Uredo terebinthi, et quoique cet agame soit très-commun sur le Pileolaria terebinthi, je n'ai pu le constater dans cet état. Les filaments des cirrhes étaient plus longs sur l'Uredo eryngii et plus courts sur l'Uredo terebinthi; mais il y avait identité de forme. Il est possible que le Darluca observé sur plusieurs plantes présente, aux futurs observateurs, plusieurs espèces très-distinctes. Quoique j'aie rencontré cette plante sur divers agames, c'est particulièrement sur l'Uredo holoscheni et le Piieolaria terebinthi que je l'ai étudié avec plus de soin. Couturea. (Cast.) C. Castagnei. (Desmaz., Pl. crypt. de Fr. 2° série, no 1020). (Ann. des sc. nat. 3° série, t. 6, p. 65). v. a. Elæanema. (Cast. Cat. p. 192). Sous les feuilles vivantes ou mourantes de l'Olivier. v. b. Rosmarini. (Cast. Cat. p. 193). Sous la feuille mourante du Romarin. Coniothyrium. ( Corda. ) C. Montagnei. (Cast. Herb. et Mont. Ann. des sc. nat., 3 série, t. 12, p. 304). Sur le Bupleurum fruticosum et sur l'Eleagnus angustifolia. Eurotium. (Link.) E. Desmazieri. (Cast. Herb.) Gregarium, minutissimum tomentum rarum, sulfureis. Les feuilles mortes du Morus alba. peridiolis Il parait distinct de l'Eurotium herbariorum par sa petitesse, l'intensité de sa couleur et la presque absence du duvet qui accompagne ce dernier. J'en dois la connaissance à mon savant ami, M. Desmazières, qui l'a rencontré sur des feuilles de Múrier, portant d'autres cryptogames, que je lui avais fait passer. 4 Ordre. Cytisporacei. Cytispora. (Ehrenb.) C. Elaina. (Montag. Ann. des sc. nat. 3° série t. 12, p. 305). Sur les jeunes tiges sèches de l'Olivier. v. b. Phyllirea. ( Cast. herb.) Sur les tiges sèches du Phyllirea angustifolia. Les spores sont longues deux fois leur largeur. C. Aurora. (Montag. crypt. de Fr. p. 25, et Ann. des sc. nat. 2o série, t. 1, p. 367). Sur les tiges sèches du Salix alba. C. Leucosperma. (Fries, syst. myc. t. 2, p. 543). Sur les tiges sèches du Milium multiflorum et sur les rameaux secs des arbres fruitiers. Namaspora. (Pers.) N. Melanotricha. ( Cast. Herb. ) N. sporidiis minutissimis, ovalibus, subacutis, nigris. Sur l'écorce sèche du Salix alba se forment de petits tubercules, distants, arrondis, convexes, noirs, luisants; ces tubercules produisent des cirrhes très-minces, rarement solitaires, noirs, rameux, tortueux, longs de 1 à 1 1/2 millimètre et ayant 1/20° de millimètre de diamètre ; ces cirrhes, en contact avec de l'eau, se résolvent en une multitude de spores de 1/150 à 1/200 de m. de long et 1/600° à 1/800° de m". de larges, ovales, un peu aiguës à leurs extrémités, hyalines, sans cloisons apparentes. En juillet. Le N. Crocea apparaît en mai. |