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tranchée que celle adoptée par Friès; les caractères que j'emploie, pour mes subdivisions, sont pris plus près des organes de la reproduction: au reste le savant auteur que je cite, ne s'est pas dissimulé l'importance de ces caractères; il indique la sporange et quelquefois la sporule, dans ses grandes divisions; et en décrivant, les Sphaeria Porphyrostoma et Fur; deux espèces exotiques, il énumère les cloisons des sporules. L'importance des cloisons, et l'absence de la sporange, suivant les caractères que j'ai adoptés, ne seront peut-être pas à l'abri de toute controverse; mais leur étude donnera plus de fixité et plus de clarté aux genres que l'on pourra former dans cet amas de productions mal déterminées que renferme actuellement le genre Sphaeria, seulement j'engage les observateurs, qui se livreront à ces recherches, à ne pas toujours conclure sur l'étude d'échantillons secs ou sur l'analogie.

Un même travail est offert, dans les Lycoperdacées, sur le genre Erysiphe (Erysibe, Link) déjà si bien caractérisé; les caractères que Link assigne à ses grandes divisions ne me paraissent que secondaires, et je pense même que l'absence ou la présence du capillitium n'est pas d'une absolue fixité. Friès aussi offre des subdivisions peu constantes et dans lesquelles les caractères les plus sûrs sont subordonnés à des caractères moins importants.

Je n'ai rien changé à la distribution des Urédinées suivant le Botanicon-Gallicum. Les subdivisions des Uredo, y paraissent plus rationnelles, quoiqu'un peu vagues, que les subdivisions adoptées par Link, pour son genre Caoma; car il ne faut pas oublier que l'utilité d'une coupe factice ne repose que sur l'agglomération d'un certain nombre d'espèces.

Les genres nouveaux que j'ai formés dans cet ordre, sont complètement distincts de ce qui a été décrit jusqu'ici, et ils témoignent combien il y a de différence entre la végétation du nord et celle du midi de la France, pour la Cryptogamie.

Enfin je dois à mon ami, M. le capitaine Solier le catalogue des Thalassiophytes de Marseille et des espèces nouvelles qu'il renferme; le genre Monosporus qu'il propose est tout à fait séparé du Callithamnium de Lyngby; Agardh avait pressenti cette différence; j'ai joint à ce catalogue nos algues d'eau douce.

Mon travail ne peut être complet; l'étude de la nature est un champ inépuisable; mais Marseille n'avait point de catalogue de la végétation de son territoire; elle réclamait cet hommage de l'un de ses enfants; le catalogue de Forskaël n'est qu'une note, la statistique de M. de Villeneuve ne marque pas d'habitat; les botanistes qui voudront faire des additions à mon catalogue apporteront peu à peu à ce petit ouvrage, le perfectionnement que le temps seul peut lui donner et je me féliciterai, si non d'avoir mieux fait qu'eux tous, au moins d'avoir pris l'initiative.

Je dois marquer ici ma vive et affectueuse reconnaissance à M. le capitaine Solier et à M. Requien, d'Avignon, mes bons et anciens amis, dont les conseils éclairés ont facilité

mes travaux.

Vous qui vous livrez à l'étude de cette belle partie de l'histoire naturelle, constatez par vos recherches l'existence d'autres végétaux sur ce sol fécond et souvent exploré. Bauhin, Tournefort, Adanson, de Candolle, ont herborisé sur nos rochers arides, sur nos plages sablonneuses et d'âge en âge d'autres plantes se sont manifestées aux patients travaux des botanistes qui sont venus après; des trésors ignorés existent sans doute encore et n'attendent, pour être connus, que les nouveaux efforts de ceux qu'inspire l'amour de ces nobles recherches.

Montaud-les-Miramas, le 11 novembre 1844.

1. PLANTES VASCULAIRES

CLASSE PREMIÈRE. PLANTES DICOTYLÉDONÉES.

SOUS-CLASSE PREMIÈRE. THALAMIFLORES.

Renonculacées.

TRIBU I. CLÉMATIDÉES.

Clematis. (DC ).

C. Flammula. (Lin. sp. 766). Dans les lieux incultes et pierreux; fl. en juin 4.

C. Maritima. (DC. fl. fr. 5 p. 562). Dans les terrains sablonneux de Mazargue et de Montredon; fl. en juin 4.

C. Vitalba. (Lin, sp. 766). Dans les haies; fl. en juillet 5.

TRIBU II. ANÉMONÉES.

Thalictrum (Lin.)

T. Pubescens. (Schl. in. DC. fl. fr. 5 p. 633). Au sommet de la tête de Carpiagne; fl. en mai 4.

T. Flavum. (Lin. sp. 770). Les prés de Montferrond; fl. en juillet 4.

Anemone (DC.)

A. Coronaria. (Lin. sp. 760). A la Vieille, près d'Allauch, à Saint Tronc; fl. en avril 4.

Adonis (Dill.)

A. Autumnalis. (Lin. sp. 771.) Dans les champs; fl. en juin.

A. Aestivalis. (Lin. sp. 772). Dans les champs; fl. en mai, juin.

TRIBU III. RENONCULÉES.

Ceratocephalus (Manch.)

C. Falcatus. (Pers. Ench. 1. p. 341.) Dans les champs; fl. en avril et mai.

Ranunculus (C. Bauh.)

R. Aquatilis. (Lin. sp. 781). v. Capillaceus. (DC. Prod.). Dans les ruisseaux; fl. toute l'année 4.

R. Chaerophyllos. (Lin. sp. 780). A la Nerte; fl. en mai 4. R. Monspeliacus. (Lin. sp. 778). Sur les hauteurs; fl. en juin.

v. rotundifolius. (DC. Prod. v. 1. p. 28). Les collines de Saint-Loup.

R. Acris. (Lin. sp. 779). Dans les prés; fl. en mai et juin 4. R. Repens. (Lin. sp. 779). Dans les lieux humides; fl. en mai et juin 4.

R. Bulbosus. (Lin. sp. 778). Notre-Dame-des-Anges; fl. en mai et juin 4.

R. Philonotis. (Retz. obs. 6. p. 31). Bonnevaine; fl. en mai et juin.

v. parvulus. (DC. Prod. v. 1. p. 41). A la Nerte.

R. Arvensis. (Liu sp. 780). Dans les champs; fl. en mai et juin.

R. Muricatus. (Lin. sp. 780). Dans les lieux humides; fl. en mai.

Ficaria (Dill.)

F. Ranunculoïdes. (Manch. meth. 315). Dans les champs humides; fl. en mars et avril 4.

TRIBU IV. HELLÉBORÉES.

Helleborus (Lin.)

H. Faetidus. (Lin. sp. 784). Le long de l'Uveaune; fl. en janvier et en février 4.

Garidella (Lin.)

G. Nigellastrum. (Lin. sp. 753.) A Saint-Louis, à Séon;

fl. en mai et juin.

Nigella (Tourn.)

N. Damascena. (Lin. sp. 753). Dans les champs; fl. en mai, juin.

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